PV RS824 du 21/12/2017: Commune Mons et Mons Ladies. Catherine Gélinne. « La Diététique » 🗓 🗺

DSC_0337Catherine Gélinne, bien connue des montois pour son rôle de Cybèle dans le combat dit Lumeçon, est diététicienne nutritionniste de profession ; elle est professeure (maître assistant) à la haute école du Hainaut Condorcet de Tournai, a travaillé comme diététicienne clinicienne au CHU Ambroise Paré de Mons, et a officié comme diététicienne au conseil de prévention de la ville de Mons. Elle vient nous parler de sa passion pour son métier, et en particulier de l’importance de bien comprendre les tenants et aboutissants du comportement alimentaire dans le contexte de la nutrition.

D’abord, un constat : les calories n’ont pas de sens ; ce qui compte, c’est la manière de manger. Elle fait remarquer que typiquement, avant les fêtes, nous sommes bombardés de messages paradoxaux, parfois dans une même revue, nous invitant à bien manger et à faire régime.

Elle note que les troubles du comportement alimentaire sont de plus en plus courants. Les enfants sont conditionnés par l’image que leurs donnent leurs parents ; à titre d’exemple, beaucoup ont été conditionnés par la logique d’après- guerre et ses injonctions à ne rien gaspiller, et un contenu d’assiette « solide » après les années de disette de la guerre. Par ailleurs, depuis longtemps le marketing est monté au créneau et on constate une augmentation régulière des portions depuis la guerre. Et comme on le sait bien, la consommation des alcools et des sodas, et des sucres en général, est en constante augmentation.

Par ailleurs, la société est stigmatisante pour qui s’écarte de la norme acceptée.

DSC_0374Mais le problème n’est pas simple. Mme Gélinne le note, « manger est un acte complexe » – pour les hommes comme pour les femmes, même si les femmes y sont plus sensibles – ou plus sensibilisées socialement. Manger est un acte complexe parce qu’il est déterminé par des facteurs physiologiques comme la faim et les besoins en énergie, naturellement, mais également : psychologiques (p.ex. rapport aux parents), psychosociaux (représentations et croyances, p.ex. voir une femme mince ou une femme obèse manger un beignet à la foire entraîne un point de vue di érent), sociaux (impact de l’entourage) et environnementaux (culturels, locaux).

Le sentiment de satiété est important. Il y a plus de calories dans deux pommes que dans 3 petits beurres ou une mignonette de chocolat. La modulation de la prise alimentaire est un phénomène multifactoriel complexe. Qu’est-ce qu’un comportement alimentaire « normal » ?

L’in uence des sens est importante pour les choix alimentaires, et du capital mémoire : est-ce connu ? est-ce bon ? est-ce calorique ?… Mais ce n’est pas qu’un acte lié à l’apport en énergie, mais un acte éminemment psychologique.

Le poids d’équilibre, ou pondérostat, est le poids que l’on maintient en respectant sa faim. C’est une zone programmée génétiquement, mais qui varie au cours d’une vie. Il ne peut pas être mesuré : on peut faire son deuil de la notion de « poids rêvé » ou « idéal ». Cependant, plus on fait des régimes « frustrants », plus il est di cile de revenir à un poids « normal ».

Les régimes contraignants font maigrir à court terme, mais après on tend à se restabiliser sur un pondérostat plus élevé. Il est cependant possible de maigrir sans régime, en étant à l’écoute des besoins de son corps. Il vaut mieux accepter de céder à une envie, que de manger quelque chose d’hypocalorique qui ne nous satisfait pas et après quoi on mangera quand même ce qui nous faisait envie.

Mme Gélinne fait enfin le constat que 90 % des femmes se préoccupent de leur poids. Pour maigrir, elles font des plans sur la journée qui sont en complet décalage avec leurs besoins et envies alimentaires, et génèrent de la frustration. ça génère une prise de poids plus rapide : les aliments interdits deviennent psychologiquement attrayants, ce qui entraîne un retour rapide aux mauvaises habitudes. La lutte contre les signaux internes de la faim pousse le corps à stocker plus, donc à générer de la graisse. Ceci génère des cycles continuels d’amaigrissement/reprise de poids dont le bilan global est une hausse du poids sur le long terme.

Tout ça est compliqué par un désaveu de sa propre image et de ses modes
alimentaires qui ne sont pas en adéquation avec ce qui est perçu comme « la norme ». D’où perte de l’estime de soi, insatisfaction face à la vie : il y a le poids des mots, des regards, des gestes… Il est important de s’accepter si on veut pouvoir obtenir son poids idéal – qui n’est pas nécessairement celui que la société veut nous imposer…

Mme Gélinne conclut ainsi. Après quelques questions, elle est remerciée par le président de Mons, qui lui offre un ballotin de Léonidas.

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PV RS823 du 9/12/2017: La Convivialité au Moulin de Saint-Denis 🗓 🗺

Par une soirée d’hiver, fort humide, les premier arrivés pro tent du bar en attendant tous les participants. Vueimprenable sur la cascade du Moulin de Saint-Denis.

L’ambiance monte, avant l’entrée en salle, l’organisation distribue à chaque spectateur un plaque à deux couleurs (rouge au verso et vert au recto), un crayon (plus ou moins bien taillé) et une feuille de papier.

La cloche sonne, les spectateurs prennent place dans la salle, les acteurs attendent que tout le monde ait pris place. Quelques mots d’introduction par Pierre Deroux, et le spectacle commence.

Les acteurs se présentent pour nous dire qu’ils ne sont pas acteurs, mais enseignants. Un prof de français, et un de religion. Le sujet les passionne et ils nous font comprendre que le sujet de la mise en scène est l’orthographe, malgré le titre de la pièce.

Une dictée nous est proposée, tout le monde participe gaiement. Sans donner les résultats ou autre commentaire, l’aventure se déroule. Le discours bien monté au sujet du bien fondé de la dictature de l’orthographe dans le français de notre temps. Quelques exemples nous sont montrés qui expliquent pourquoi cette orthographe est incompréhensiblement compliqué alors que le but du jeu dans toutes les autres langues est d’écrire sans fautes. Les autorités françaises en la matière, que se soit l’académie ou le gouvernement, se sont évertuées au cours des âges à inventer des règles et des usages qui rendaient le sujet fort complexe pour en réserver l’usage parfait à quelques initiés.

Mais nalement, l’académie s’érige en organisme de contrôle et de formalisation du langage courant, pas en législateur.

Conclusion du discours, la langue est propriété des usagers, et ils peuvent décider de l’orthographe. Quelques exemples de nouvelles orthographes pour certains mots sont proposées, et au moyen des panneaux vert et rouge, l’avis du public est demandé. Comme une caméra lmant les gradins était disponible, tout le monde pouvait voir l’ensemble des spectateurs….

Pas vraiment de conclusion, uniquement le fait de laisser chacun libre d’écrire comme il l’entend. On invite les gens à reprendre leur dictée, pour conclure que pratiquement la totalité des spectateurs a fait un sans fautes, car tous les mots de cette dictée s’écrivent comme ils se prononcent, sans exceptions ou règle tordue.

La partie spectacle se termine, les acteurs ouvrent le débat sur le bien-fondé de leur démarche de remette en cause l’orthographe et de chercher des pistes de simpli cation.

A l’issue du débat, nos invités prennent place tout doucement à la table réservée pour nous. Les plats ne tardent pas à arriver sur place. Chacun passe prendre sa pitance et déguste en bonne compagnie, les acteurs nous rejoignent, et le tout se passe dans une très bonne ambiance bon-enfant.

Vers 23h00, les participants commencent à prendre le chemin du retour après avoir vécu un bon moment de divertissement intelligent…

PV RS822 du 16/12/2017: Eddy Deschamps. « Le pouvoir du rythme ».

Eddy Deschamps a une longue expérience musicale en tant que percussionniste ; il est entre autres bien connu des montois pour sa participation au Doudou en tant que timbalier de la procession, jusqu’à cette année.

Il est aussi à la tête de l’ASBL « hit music center » qui promotionne des jeunes talents en produisant des spectacles qui les mettent en valeur.

Au cours d’un exposé passionné et passionnant, qui allie une grande expérience du domaine à une recherche documentaire rigoureuse, Eddy nous illustre les quelques rythmes de base qui sous-tendent l’immense majorité des airs connus – avec à chaque fois un exemple, empruntés notamment au registre de la Pop Music.

Il nous expose également les résultats de diverses recherches démontrant les e ets positifs d’une éducation musicale sur l’intelligence et la socialisation des enfants, et sur les e ets apaisants de la musique.